sábado, 24 de octubre de 2009

Un café et deux croissants c.4

Il faut que je bouffe maintenant. Je n'ai pas eu le temps de prendre de la graille chez mes vieux mais de l'oseille oui. Par conséquent, il faut que je trouve un bar dans le quartier, un PMU. Il y en a dans tous les coins de rue, comme les pigeons. Sale race.Entrons ici.Un café et deux croissants s'il vous plaît. Il est plein à craquer ce bar. À sept heures et demie du matin, ce bar de province est bondé. Incroyable. Il y en a qui sont déjà au petit rouge ou au petit blanc. Tous des alcooliques. Et leur tarin, leur protubérance vermeille qui est loin d'émerveiller me rend malade. Regardez-moi celui-ci avec sa moustache et sa casquette sur la tête, il a l'air fier; un père de famille sûrement qui engloutit un whisky à cette heure-ci de la journée. Allez crève avec, alcoolo de merde. Et celle-ci, cette blondasse avec des talons hauts et du rouge à lèvres plein la bouche quand ce n'est pas autre chose qu'elle y loge. Une pute sûrement, sale chienne. Et tu ris et tu souris salope avec ta clope, ton clope dans le bec. Et tu trémousses tes fesses, ton popotin devant tous ces damnés, ces condamnés à la chaîne à perpétuité dans l'usine de la ville. Heureusement qu'il y a des filles de joie comme toi sinon la nation, le pays ne fonctionnerait pas ou plus.

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