jueves, 29 de octubre de 2009

Votre bouche timide m´intimide c.7

musique de fond Yann Tiersen 17): “Je vous désire, je vous ai désiré dès le premier instant où votre svelte silhouette s'est présentée à mes yeux avides d'amour et d'affection. Votre regard si bleu m'émeut, votre bouche timide m'intimide, vos seins luxuriants m'enivrant je ne puis qu'échouer tel un bateau ivre sur votre mirifique con qui m'accompagnera toute une vie toute ma vie jusqu'au fin fond de mon monde onirique. Je vous aime et n'ai de cesse de vous aimer être cher qui ne peut corrompre mon coeur, être choyé qui ne peut rompre les liens tissés par la folie amoureuse oh ma bienheureuse douceur laisse-moi te caresser, laisse-moi t'effleurer de ma main passionnée et jouons aux enfants qui découvrent non pas le néant mais le véritable le vrai la volupté éhontée puisque niée par la plupart de nos semblables. Ô aimons-nous, jetons-nous l'un dans l'autre à en mourir que notre chute soit infinie enlacés comme deux fleurs vernales du temps perdu où rien n'est, n'existe et ne subsiste, ô Ephémère!”– -Moi:J'aimerais trouver un travail. Je voudrais bosser.– Employée:Quelle âge avez-vous?– -Moi: Dix-huit ans.Vous vivez chez vos parents? Non. Vous n'avez donc pas de logement? Si, je loge chez ma tante. Avenue Montaigne.Pourquoi avez-vous un sac à dos si vous avez un logement?(Un peu bête la grosse. Oui c'est une grosse vieille conservatrice, FN et tout le toutim) Parce que justement, aujourd'hui même je me rends chez ma tante qui réside Avenue Montaigne, vous connaissez Montaigne un homme qui, il me semble, se situe aux antipodes de VOUS.

domingo, 25 de octubre de 2009

Comme un chien errant c.6

Je vous dois combien? Six euros. Tenez. Ah oui un Marlboro s'il vous plaît Cinq euros. Merci au revoir, bonne journée Au revoir, à vous aussi. Elle est plutôt mignonne cette serveuse. Retour en arrière. Une chose! très bon le café. Dommage qu'elle ait une petite voix. Que faire maintenant? Flâner comme un dandy dans ces rues pittoresques, déambuler comme un chien errant ou chercher un boulot afin de pouvoir boulotter à ma guise. Que choisir? Flâner, non merci Brummel et compagnie ça ne m'intéresse pas, déambuler pas question j'aime les chiens mais n'en suis pas un; moi j'ai un objectif dans la vie je suis un être pensant qui au fur et à mesure consolidera sa personnalité. Un taf.; Adecco. C'est étrange je viens de penser au terme taf et aussitôt me vient à l'esprit le mot Adecco, vous ne trouvez pas ce phénomène on ne peut plus étrange. Ah! les psychanalystes voici une belle association. Taf –Adecco, Adecco-Taf. Cessons les digressions et à l'oeuvre. Bonjour, Madame ou Mademoiselle je ne sais pas.
Mademoiselle. Je recommence. Bonjour Mademoiselle, vous allez bien. Rembobinons. L'erreur est humaine et peut-être même théâtrale. Bonjour Mademoiselle. Bonjour Monsieur, vous désirez.

sábado, 24 de octubre de 2009

Température idéale c.5

Un autre café et un croissant s'il vous plaît. J'ai franchement la dalle. Je crève la faim et puis je suis confortablement installé ici. Température idéale, peinture contemporaine. Je peux vous certifier qu'ici même dans ce bar je me sens bien, proche du peuple un doux euphémisme pour le mot plèbe. Un beau tableau comme celui de Hopper accroché au-dessus des boissons alcoolisées. J'ai toujours aimé l'art. L'art avec un grand A. Tiens, je vais vous faire part de quelque chose d'intime que je vais maintenant “extimiser”. Mon désir le plus profond est de faire de ma vie un art; un art non picturale ou autre mais un art de vivre. Vous me direz sûrement: les paroles, les paroles, les paroles. Ce à quoi je répliquerai de cette manière. Vous me faites chier, je vous emmerde. Au lieu de critiquer les autres, les gens différents de vous regardez –vous dans le miroir; peut-être que si vous êtes suffisamment perspicaces, sagaces apercevrez-vous votre ombre qui vous signifiera ce que vous êtes réellement, de petits être conformistes, dépourvus d'imagination et noyés dans le banal sans jamais osé. Et la parole est bien pâle.Sans jamais entreprendre quoi que ce soit pour se réaliser car l'état, les hommes qui le constituent sont bien plus intelligents que vous .Je peux vous l'attester.Eux ont découvert qu'ils étaient des monstres des léviathans qui comme Attila dévastent tout sur leur passage. Vous pouvez railler, vous moquer, médire, vous sentir supérieurs. Tout comme l'alcoolique que je vois accoudé au comptoir vous n'êtes que des dipsomanes à la seul différence qu'au lieu de vous annihiler avec l'alcool vous vous anéantissez avec votre conformisme, un conformisme dépourvu d'esprit critique, nanti d'images télévisées c'est-à-dire ordurières, nauséabondes, pestilentielles, méphitiques. Ces images vous rongent le corps, comme l'acide chlorydrique corroderait le métal le plus vil. Oubliez les préjugés et jugez de vous-mêmes votre entourage et votre être le plus intime. Je crois que je me suis emballé.

Un café et deux croissants c.4

Il faut que je bouffe maintenant. Je n'ai pas eu le temps de prendre de la graille chez mes vieux mais de l'oseille oui. Par conséquent, il faut que je trouve un bar dans le quartier, un PMU. Il y en a dans tous les coins de rue, comme les pigeons. Sale race.Entrons ici.Un café et deux croissants s'il vous plaît. Il est plein à craquer ce bar. À sept heures et demie du matin, ce bar de province est bondé. Incroyable. Il y en a qui sont déjà au petit rouge ou au petit blanc. Tous des alcooliques. Et leur tarin, leur protubérance vermeille qui est loin d'émerveiller me rend malade. Regardez-moi celui-ci avec sa moustache et sa casquette sur la tête, il a l'air fier; un père de famille sûrement qui engloutit un whisky à cette heure-ci de la journée. Allez crève avec, alcoolo de merde. Et celle-ci, cette blondasse avec des talons hauts et du rouge à lèvres plein la bouche quand ce n'est pas autre chose qu'elle y loge. Une pute sûrement, sale chienne. Et tu ris et tu souris salope avec ta clope, ton clope dans le bec. Et tu trémousses tes fesses, ton popotin devant tous ces damnés, ces condamnés à la chaîne à perpétuité dans l'usine de la ville. Heureusement qu'il y a des filles de joie comme toi sinon la nation, le pays ne fonctionnerait pas ou plus.

Il me faut dormir c.3

Il me faut dormir. Bon mon sac à dos je le mets sous ma tête , je prends une petite couverture et me couvre. Maintenant je tends mes jambes, non je préfère la position foetale. Il fait tout de même froid dans ce parc. Il est tard , environ dix-neuf heures trente. Il fait presque nuit. Je dors. Un sommeil réparateur?Quelle nuit! Je me sens beaucoup mieux. Maintenant je suis fin prêt pour dévorer la vie. Mais quelle puanteur, je sens vraiment mauvais. Ah! ce sont des fientes de pigeons, satanés pigeons, je ne peux pas les souffrir. C'est un fléau,. Dégagez, foutez-moi le camp, du vent. Et maintenant je dois me laver. Je crois qu'il y a des toilettes à l'entrée du parc. Il n'est pas mal ce parc. J'ai trouvé un endroit où pioncer. Génial, c'est ouvert. Hommes, femmes. Homme il me semble. J'ai une putain envie de pisser,. Vite, vite. Et cette braguette qui ne s'ouvre pas. Il faut que je baisse mon froc. AAAAAhh. Quel plaisir! Je ne sais toujours ce qu'est faire l'amour mais je peux vous assurer que cette sensation lors d'une miction impérieuse est extatique. C'est un soulagement.

Tous les mots que j´ai connus c.2

Cependant, je ne peux nier que parmi tous les mots que j'ai connus il y en a qui sont douloureux, accablants, incisifs, cuisants. Ces mots peuvent vous percer le coeur, vous morceler, vous détruire et devenir les pires ennemis. Mais maintenant je n'ai nullement envie de parler de ces mots, je préfère y revenir plus tard. En fait , je ne peux plus marcher, mes jambes me font défaut. Je chancelle. Un banc. Sauvé. Un banc blanc. Quelle chance!Personne ne viendra me déranger ou plutôt ne m'empêchera de mettre de l'ordre dans mes idées. Ici je serai bien, je pourrai me reposer. J'en ai bien besoin, je suis vraiment gagné par la fatigue, cet épuisement physique et mental n'est certes pas une fin en soi mais bon il faut y remédier. Je veux me reconstruire, je veux me requinquer.

Ma famille est morte c.1

Aujourd'hui, ma famille est morte. Après de nombreuses hésitations j'ai décidé de quittermon père et ma mère. Ces deux êtres qui ont marqué mon enfance ne doivent plus faire partie de mon souvenir. Je ne veux plus les voir, je ne veux plus les sentir, ne désire plus en entendre parler. Pour moi, ils ne doivent être qu'une immondice que je jette à la poubelle sachant que le couvercle jamais ne sera retiré.J'ai envie de vomir, de dégueuler peut-être même de gueuler, de hurler comme un cochon qu'on égorge. Ma souffrance est telle que j'ai l'étrange sensation du vide, ma tête n'en peut plus, les différentes connexions neuronales ne sont plus. Tout est débranché dans mon cerveau, c'est l'obscurité totale, un véritable trou noir. Je dois m'allonger sinon je vais m'effondrer. Mais où puis-je trouver refuge, comment puis-je endiguer cette angoisse terriblement étouffante?Où pourrais-je étendre mon corps meurtri à mort par le passé, cet être moribond que je suis et qui ne souhaite qu'une chose : VIVRE. Ce mot ne comporte que cinq lettres mais quelle puissance il en émane. J'ai toujours vénéré les mots.Depuis mon plus jeune âge ils représentent pour ma personne les amis que je n'ai jamais eus. Avec eux je faisais de la gymnastique mentale, je me couchais tard la nuit, je prenais ma douche…